C'était son rêve, à Jean-Claude Hecquet (Kékette pour les intimes) : aller courir le marathon de New-York, supporté par sa compagne et ses deux enfants. C'est fait ! Il nous raconte sa belle aventure.
« Un jour, j'irai à New-York avec toi... » Jean-Claude Hecquet avait ce rêve en commun avec Jean-Louis Aubert. Il vient même de le réaliser en courant le marathon de New-York. Une sacrée aventure pour cet employé de la mairie de Béthune que ses collègues et amis surnomment affectueusement... « Kékette ».
C'est que chez les Hecquet, le sport, c'est une affaire de famille. Le frérot, Jean-Marc, est passionné de cyclisme. Mauricette, la maman, a été pendant de longues années l'incontournable concierge du stade de Béthune. Jean-Claude a commencé par le foot, jusqu'à ce qu'un souci à l'œil lui fasse abandonner la pelouse. « C'est là que je me suis mis à courir, il y a quatre ans. »
Au début, c'était pour le plaisir, et puis une collègue qui voulait courir le marathon de Paris l'a convaincu de la suivre. On est en 2013 et Jean-Claude s'attelle à trois mois de préparation intensive. « Environ 70 km par semaine. » Et il dit ça comme ça... Après Paris, il a su « que ce n'était pas fini, c'est devenu une drogue ». L'année d'après, il refait Paris, puis Londres en 2015, et Paris encore en 2016. Ses temps oscillent de 3 h 58 à 5 h 10. À l'aube de ses 50 ans, il a rêvé New-York. « Je voulais y aller avec ma compagne et mes deux enfants. »
Boosté par les Américains.
Le 2 novembre, la petite famille embarque. Première difficulté à gérer : « Le décalage horaire, ça se ressent physiquement. » Mais qu'importe, le rêve est là. Lady Liberty, Time Square, le mémorial du 11-Septembre... Ils arpentent la Grosse Pomme en attendant le jour J. C'était le 5 novembre. Dossard 51461, quasi autant que de coureurs et 2 millions de spectateurs. Intense ! « Les Américains aiment bien les Français. Je suis parti avec France Marathon, on portait les couleurs, les gens nous supportaient. »
Dans la foule, trois personnes en particulier s'étaient dispersées pour l'acclamer : sa compagne, sa fille et son fils. Sa fille avait même chargé une application pour que son fan-club sur Facebook sache à tout instant où il était ! « J'étais obligé d'aller au bout, pas moyen de m'arrêter... » Autant dire qu'en France, ses collègues étaient déchaînés !
Il est allé au bout, en 5 h 20. Rude, mais « même à genoux », il aurait fini. « C'était plus difficile que Paris ou Londres, plein de faux-plats... » Et sur la ligne d'arrivée, sa famille était là, arrivée à temps pour le cueillir, épuisé. Et après ? « Une bonne douche... et un bon gros burger ! »
Depuis, il a repris son travail, perché sur une échelle à finir l'installation de la Cité de Noël. En espérant trouver dans la hotte un nouveau marathon ?