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Suppressions de postes et fermetures de magasins annoncées chez Pimkie le 8 janvier


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C'est un réveillon de Noël un peu amer que vont vivre les 1 900 salariés français de Pimkie. L'enseigne de prêt-à-porter féminin, appartenant à la galaxie Mulliez (Auchan, Decathlon, Leroy-Merlin, etc), doit annoncer le 8 janvier prochain, lors d'un comité central d'entreprise au siège international de Villeneuve-d'Ascq, un plan de départs volontaires.

«  Lors du comité d'entreprise du 19 décembre au siège français de Neuville-en-Ferrain, il nous a été annoncé la volonté de signer un accord de rupture conventionnelle collective, tel que le permet désormais la réforme du code du travail  », explique Valérie Pringuez, secrétaire CGT du CE de Pimkie. «  Nous ne connaissons pas encore l'impact social, le nombre de postes supprimés et de magasins qui vont fermer. Mais en interne, nous craignons 200 suppressions de postes dans les services centraux, la logistique, ainsi que la fermeture d'une vingtaine de magasins qui arrivent en fin de bail, ainsi qu'une soixantaine en Italie, Espagne, et Allemagne  ».

Pimkie emploie dans notre région plus de 600 personnes dans ses deux sièges de Villeneuve-d'Ascq et Neuville-en-Ferrain, et plus d'une centaine dans 20 magasins.

Des pertes à l'international.

Selon Valérie Pringuez, Pimkie International va finir l'année avec «  un trou de 45 millions d'euros, dont plus de 1 million pour la France  ». L'heure est donc bien à la recherche d'économies.

La nouvelle directrice générale de Pimkie, Christine Jutard, a entamé une démarche d'analyse des performances de l'entreprise. Une démarche mandatée cet automne au cabinet Prosphères. Un cabinet qui a déjà réalisé en 2016 un « état des lieux » de la marque Grain de Malice (autre enseigne de la galaxie Mulliez) ayant abouti à la suppression de 177 emplois.

Depuis cet été, l'ensemble des grandes enseignes d'habillement liées à la famille Mulliez (Jules, Brice, Bizzbee, Pimkie, Orsay, Grain de Malice et Rouge Gorge) sont regroupées au sein d'un même «écosystème», dénommé Fashion3, dirigé par Jean-Christophe Garbino (ancien patron de Kiabi), en vue de réaliser des « synergies » et redresser des marques en situations très contrastées.

«  Il se passe actuellement la même chose chez Happycic que chez Pimkie. Nous sommes persuadés que tout cela est lié à la nouvelle organisation et qu'ils veulent tendre vers une mégastructure commune en vue de faire des économies  », estime Valérie Pringuez.

L'intersyndicale pour un PSE.

En attendant, les syndicats de Pimkie, regroupés en intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC) sont vent debout contre la proposition de rupture conventionnelle collective qui sera présentée par la direction le 8 janvier.

«  Ils veulent aller vite pour éviter toute négociation, explique Maley Upravan, déléguée FO. Nous, nous voulons un vrai plan social, avec négociations, nomination d'un expert, propositions de reclassement. Evidemment, c'est plus long, mais nous allons nous battre pour cela  ». Pour enclencher une rupture conventionnelle collective, il faut une signature majoritaire des représentants du personnel.

Pimkie compte à ce jour 754 magasins dans 30 pays, dont 321 en France, pour environ 5 200 salariés (dont 1 900 en France).