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Laeti­cia Hally­day : Après la mort de Johnny, le diffi­cile combat qu'elle va devoir mener


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Depuis la mort de Johnny Hally­day, l'homme de sa vie, les proches de Laeti­cia laissent entendre qu'elle n'a plus goût à rien, et notam­ment à la nour­ri­ture. Un jour, la jeune femme avait coura­geu­se­ment parlé de cette mala­die qui l'a long­temps rongée, l'anorexie. Aujourd'hui, face à la plus doulou­reuse des épreuves, elle va devoir mener et gagner ce nouveau combat contre elle-même.

Ça ne passe pas. Rien. Ce nœud, là, dans la gorge, ce vide qui creuse l'esto­mac... Laeti­cia sait. Elle connait trop bien ce mal-être pour se voiler la face. L'anorexie. Elle en a parlé publique­ment, un jour. Pour aider les autres, toutes ces jeunes filles qui souvent vivent cela dans le silence. Elle sait aussi qu'on ne guérit jamais vrai­ment. On apprend à contrô­ler, à gérer, mais qu'une douleur profonde vienne bous­cu­ler votre vie et alors c'est tout un équi­libre fragile qui vacille.

Les derniers mois de la mala­die de Johnny Hally­day, Laeti­cia ne pensait déjà plus à manger. Tour­née exclu­si­ve­ment vers celui qu'elle savait partir pour toujours, son homme à elle. Depuis le décès du rocker, cela s'est confirmé : l'anorexie rôde à nouveau, tel un charo­gnard qui ne laisse jamais tout à fait en paix sa proie.

On ne devient pas bruta­le­ment anorexique. Cette patho­lo­gie se soigne, mais ne se guérit pas. En décembre 2009 Laeti­cia Hally­day confiait dans Elle : « Cette mala­die est loin derrière moi, j'en suis sûre. Mais, quand je m'inquiète, quand quelque chose me tracasse, je ne peux rien avaler. » Quelques années plus tard, dans Paris Match, elle préci­sait : « A la moindre épreuve, je ne me nour­ris plus, je ne bois plus. Je peux perdre 5kg en une semaine. A chaque fois, je me demande où le corps et l'esprit trouvent la force de se rele­ver. »

Laeti­cia a expliqué les débuts de sa mala­die. Elle avait 14 ans. Son père qui était déjà divorcé de sa mère, ne parve­nait pas à rebon­dir après une bles­sure amou­reuse. Il se lais­sait mourir. L'ado décida alors de l'aider, de le sortir de là. Mais à ce âge-là, âge auquel norma­le­ment on doit surtout se construire soi-même, prendre à bras le corps un adulte suici­daire n'est pas sans consé­quence. Son père s'en sort. Et Laeti­cia plonge. A l'époque, peu de gens savent que l'anorexie est une réelle mala­die.

Sans aucune estime d'elle-même, Laeti­cia va trou­ver en Johnny Hally­day le regard aimant et primor­dial qui va l'aider à se recons­truire. Elle va aussi trou­ver avec lui un homme qui, comme son père, a une fragi­lité qui lui permet de se sentir utile. « Un jour, Johnny m'a dit : « merci d'exis­ter », a-t-elle expliqué dans Marie-Claire. C'est le plus beau cadeau qu'il m'ait fait. Ça veut dire qu'il a besoin de moi pour vivre. C'est fabu­leux d'être sur terre pour quelqu'un. »

Aujourd'hui Laeti­cia est seule. Après Saint Barth, elle a rejoint sa propriété de Los Angeles. Bien sûr Jade et Joy comptent sur leur maman -et elle ne les lâchera pas-, bien sûr Mamie Rock qui connait sur le bout du cœur sa petite-fille veille, mais Laeti­cia sait que la vraie et seule réponse, la force ultime, elle doit la trou­ver en elle-même. Des années de lectures, de médi­ta­tion, l'y aident. Des années d'analyse aussi. Elle doit retrou­ver « l'envie d'avoir envie ». Même sans lui.