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France Gall : sa chan­son très gênante qui ne passe­rait pas du tout aujourd'­hui


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Deux ans après les contro­ver­sées sucettes à l'anis, France Gall s'of­frait un duo avec Maurice Biraud sur la chan­son La petite. Une musique sympa­thique au premier abord, un peu moins quand on se penche plus profon­dé­ment sur les paroles.

En 1968, trois ans après sa victoire gâchée par Claude François à l'Eu­ro­vi­sion, la jeune France Gall chante le titre La Petite, en duo avec Maurice Biraud, fidèle ami de son père Robert Gall. Et si à première vue, la mélo­die et les paroles collent parfai­te­ment à la candeur de l'uni­vers de France Gall, la seconde écoute détruit toute l'in­no­cence que l'on croit déce­ler au départ.

Évoquant la tendresse d'un homme à l'égard de la jeune fille d'un ami, les premières paroles prêtent à sourire : « Comment ne pas s'at­ten­drir devant la petite / Devant ses yeux inno­cents, devant son sourire.

Elle change depuis quelques temps, elle pousse la petite.

Déjà femme mais pour­tant ce n'est qu'une enfant.  » Mais c'est lorsque vient le tour de France Gall, la « petite » de la chan­son, de donner de la voix que la musique prend une tour­nure VRAIMENT gênante : «  Une enfant ! On aura tout vu, qu'est-ce qu'il faut entendre ! / Quand je pense qu'on a failli hier te surprendre.
Essayant de m'em­bras­ser, moi me lais­sant faire .Il n'est pas si mal l'ami, l'ami de mon père. »

Des couplets lourds de sens - écrits, qui plus est, par le père de la chan­teuse en personne - que Laurent Ruquier a retrou­vés pour ses Grosses Têtes sur RTL ! Et pour­tant, personne n'a relevé le carac­tère sexuel évident - et TRÈS malai­sant - qui se trou­vait dans les paroles. Deux ans plus tôt pour­tant, France Gall refu­sait de s'adres­ser à Serge Gains­bourg, auteur de la chan­son Les sucettes, qu'elle avait chan­tée en toute inno­cence, expliquant ne pas avoir compris le sens des paroles. Alors avec cette « mauvaise expé­rience » et deux prin­temps de plus au comp­teur, diffi­cile de croire que France Gall ne l'ait pas saisi cette fois-ci...