
La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a mis en demeure le fournisseur d'électricité Direct Energie de revoir ses demandes de consentement pour la collecte de données de consommation via le compteur électrique Linky, a-t-elle annoncé ce mardi.
Direct Energie a trois mois pour revoir sa procédure de demande de consentement, faute de quoi l'entreprise pourra encourir une sanction pouvant aller jusqu'à 3 millions d'euros.
Concrètement, la Cnil reproche à Direct Energie de demander simultanément à ses clients leur consentement sur deux points, la mise en service de Linky et la collecte des données de consommation horaires. Or la mise en service de Linky n'est pas en réalité du ressort de Direct Energie, mais du gestionnaire du réseau de distribution Enedis, souligne la Cnil.
Le client «a donc l'impression, erronée, qu'il choisit d'activer le compteur, alors qu'il ne consent en réalité qu'à la collecte de ses données de consommation». De plus Direct Energie affirme que cette collecte doit permettre une facturation au plus juste, alors que la société ne propose pas d'offre basée sur la consommation horaire, relève l'autorité administrative.
Les compteurs Linky sont contestés dans environ 300 villes et communes.
En deux ans, huit millions de nouveaux compteurs ont été installés dans les foyers français sur les 35 millions qui doivent être déployés d'ici 2021. Des oppositions persistent mais Enedis annonce respecter son calendrier.