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Grève : «La survie d'Air France est en jeu », s'alarme Bruno Le Maire


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Bruno Le Maire.



Le coût des onze premiers jours de grève à Air France est estimé à « 300 millions d'euros » soit un peu plus de 25 millions par jour pour le groupe...

Un ton alarmiste pour dissuader les salariés de la compagnie aérienne de faire grève ? Le ministre de l'Economie a estimé dimanche que « la survie d' Air France est en jeu » et que « l'Etat n'est pas là pour éponger les dettes » de la compagnie aérienne française.

Après la démission vendredi du PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac, désavoué par les salariés lors d'un référendum d'entreprise, il a estimé sur BFMTV que la priorité était au rétablissement du « dialogue social » au sein de la compagnie aérienne et de sa « compétitivité » pour lui permettre d'affronter la concurrence internationale dans le transport aérien.

La direction d'Air France a quant à elle annoncé qu'elle prévoyait d'assurer «près de 85%» des vols lundi, au quatorzième jour d'une grève par épisodes, qui voit la mobilisation des pilotes descendre à son plus bas niveau.

« La survie d'Air France est en jeu. »

« L'Etat n'est pas là pour éponger les dettes, venir à la rescousse d'entreprises qui ne feraient pas les efforts nécessaires de compétitivité », a-poursuivi Bruno Le Maire, en jugeant qu'Air France « était dans la bonne direction » avant le déclenchement de ce conflit.

« J'en appelle au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes qui demandent des augmentations de salaire qui sont injustifiées : «prenez vos responsabilités, la survie d'Air France est en jeu» » a encore dit Bruno Le Maire.

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« Quand on a le niveau de rémunération actuel des pilotes, que l'on sait que l'entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées », a asséné le ministre. Interrogé sur le successeur de Jean-Marc Janaillac, il a estimé que « la feuille de route du prochain président (était) claire : le rétablissement du dialogue social comme priorité absolue, et en deuxième lieu le rétablissement de la compétitivité. »

Le conseil d'administration d'Air France-KLM a demandé à Jean-Marc Janaillac d'assurer ses fonctions jusqu'au 15 mai, date à laquelle une gouvernance de « transition » doit être mise en place.