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Un projet de loi européen sur le droit d'auteur pourrait faire disparaitre les GIF sur Internet


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Les internautes et amateurs de mèmes ont de quoi s'inquiéter, car un projet de directive européenne sur le droit d'auteur va être soumis aujourd'hui au vote du Parlement. Le but étant de limiter la réutilisation de contenus protégés sur internet, à savoir les images, les vidéos, mais aussi les GIF. Les journalistes de 20 Minutes ont pu interroger Agnès Tricoire, avocate à la cours qui défend ce projet, et Anna Mazgal, une opposante, membre de Wikimedia.

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Un projet qui limiterait l'utilisation d'images et de vidéo.

Il est impensable d'imaginer un monde sans pouvoir utiliser les mèmes et les GIF, et pourtant, c'est ce qui pourrait se produire si le Parlement se décide sur la limitation, ou non, de ce langage web. Selon l'article 13 de ce projet, les plateformes en ligne devront empêcher les utilisateurs de télécharger ou de partager des contenus protégés par des droits d'auteurs en y installant des filtres, comme l'explique Anna Mazgal.

Avec le filtre, différentes formes d'expression seront bloquées, comme partager un GIF amusant sur les réseaux sociaux en guise de commentaire. Cette loi va changer la façon dont les gens ordinaires qui ne créent pas eux-même d'oeuvres 100% originales vont s'exprimer.

Pour Agnès Tricoire, qui est une représentante de la Ligue des Droit de l'Homme, le principe de cette loi est de s'assurer que les contenus respecteront l'application des droits d'auteurs, car si l'on diffuse une oeuvre sans l'autorisation de l'auteur, c'est de la contrefaçon, même si l'on diffuse l'image ou le GIF sur un réseau social.

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Les auteurs ont besoin d'être rémunérés pour leur travail. Leur demander l'autorisation que leur image soit diffusée, c'est aussi s'assurer que celle-ci ne sera pas déformée. C'est le droit moral qui veille au respect de l'oeuvre.

Par conséquent, tout contenu qui sera diffusé sans l'accord de son auteur au préalable pourra être censuré. Néanmoins, Agnès Tricoire reconnait que "la parodie ou la caricature sont légales car elles font partie de la liberté d'expression, et les filtres ne doivent donc pas l'entamer". Le Parlement devrait prendre sa décision dans la journée.