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Harcèlement de rue : "Les premières amendes devraient être mises à l'automne"


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Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.



Marlène Schiappa s'est exprimée dimanche après l'agression à Paris d'une jeune femme frappée pour avoir répondu à son harceleur.
Pour dénoncer le harcèlement de rue, elle a fait appel aux réseaux sociaux : une jeune femme a publié la vidéo de son agression à Paris par un homme qui l'a frappée au visage lorsqu'elle lui a répondu après des remarques obscènes.

"L'enjeu est grave : c'est celui de la liberté des femmes de circuler librement dans l'espace public", a commenté Marlène Schiappa dans un entretien publié dimanche sur le site internet du Parisien. Elle a rappelé que "le droit actuel sanctionne (le) type d'agression" dont a été victime Marie, 22 ans.

"La loi va permettre d'agir en amont."

Mais, ajoute-t-elle, "la grande nouveauté est que la loi va permettre d'agir en amont pour empêcher la gradation de la violence". "C'est primordial : en interdisant le harcèlement de rue, en sanctionnant par une amende de classe 4 les outrages sexistes, on abaisse le seuil de tolérance, on dit qu'il n'y a plus de fatalité", explique la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes. Elle assure que "les premières amendes devraient être mises à l'automne".

Le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, voté en mai par l'Assemblée, vise à créer un "outrage sexiste" pour le harcèlement de rue, passible de 90 euros minimum d'amende immédiate.