Selon un sondage Elabe pour BFMTV paru ce mercredi, près de 60% des Français trouvent que la politique de l'exécutif "dégrade leur situation personnelle". En outre, six personnes sur dix qualifient le président d'"inquiétant".

C'est une rentrée compliquée qui s'annonce pour le président de la République, entre les retombées de l'affaire Benalla et les projets de loi que l'exécutif entend déposer d'ici la fin de l'année. Dans ce contexte, une majorité de Français juge jusqu'à maintenant l'action d'Emmanuel Macron décevante, selon un sondage "L'Opinion en direct" paru ce mercredi et réalisé par Elabe pour BFMTV, un an et trois mois après l'élection du candidat En Marche!.

En effet, 54% des 1003 personnes interrogées par Elabe les 21 et 22 août se disent "déçus" de l'action d'Emmanuel Macron, soit le deuxième plus mauvais chiffre enregistré par l'institut depuis juillet 2017. Un tiers des sondés reste mesuré et juge qu'il est "trop tôt pour se prononcer". Seuls 14% trouvent son action "satisfaisante".

Sans surprise, les sympathisants LaREM ne sont que 2% à se dire "déçus" et préfèrent attendre pour se prononcer (48%), ou sont déjà "satisfaits" (50%). Parmi les autres préférences partisanes, le taux de satisfaits grimpe péniblement à 17% chez les Républicains et tombe à 8% au Rassemblement national.

Un président "autoritaire" pour 80% des sondés.

En termes de catégories professionnelles, les ouvriers sont les plus mécontents de l'action du Président (68%), à l'opposé des cadres et professions intellectuelles supérieures (44%). Ces derniers ne sont pourtant que 15% à se dire "satisfaits": une proportion stable au travers de toutes les catégories professionnelles.

Outre l'action d'Emmanuel Macron, son image se dégrade sensiblement par rapport à une enquête réalisée par Elabe fin janvier 2018. Si près de trois quarts des Français interrogés le voient comme "dynamique" (72%) et qu'une majorité considère qu'il "veut vraiment changer les choses", 80% le voient comme un Président "autoritaire", un critère en progression de huit points.

Il "inquiète" même près de 60% des sondés et perd des points de "sympathie": les Français ne sont plus que 52% à lui attribuer cet adjectif, contre 56% en janvier. Avec un recul de 16 points, à peine plus d'un quart d'entre eux estime désormais qu'il est "capable de rassembler les Français".