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Pont de Gênes : un grand bruit "qui ressemble au tonnerre"


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Un couple de Bressuire, Eloïse et Ivo Pongan, était en vacances, en famille, à Gênes, le jour où le pont Morandi s'est effondré. Il témoigne.

Voici des vacances que cette famille bressuiraise n'est pas près d'oublier. Ivo et Eloïse Pongan, gérants de la brasserie « Ô bistrot gourmand » près de Bocapole à Bressuire partent début août en Italie, pays dont Ivo est originaire.
Installés dans la vallée d'Aoste avec leurs trois enfants, ils décident le lundi 13 août au soir d'aller passer la journée du lendemain à Gênes. « Notre fils aîné, féru d'histoire et de monuments, voulait visiter cette ville de longue date », indique Eloïse Pongan.

“ Un grondement sourd. ”

La famille décide de partir mardi 14 août au matin et de faire l'aller-retour dans la journée. « C'est donc tout naturellement que nous empruntons l'autoroute. En arrivant à Gênes, la météo est exécrable. Nous sommes en plein orage. La circulation est fluide.

Sur le pont, je suis doublé par un camion-citerne et je repense à l'accident qui a eu lieu une semaine plus tôt sur le périphérique à Bologne, aussi en Italie, où un engin du même type a explosé. Nous sortons au péage, environ un kilomètre après le pont. Là, nous entendons un grondement sourd. Ça ressemble au tonnerre mais c'est encore plus fort. Nous nous arrêtons alors dans le parking aérien d'une galerie commerciale et là, stupeur ! Nous voyons au loin le pont effondré que l'on a emprunté un quart d'heure plus tôt », raconte Ivo Pongan.

« Nous avions croisé des ambulances et des pompiers avant de se stationner mais on pensait à un accident grave comme un carambolage », rajoute sa femme Eloïse.

Dans la galerie commerciale, la famille suit les opérations de secours sur les télévisions d'un magasin de hi-fi. « Quand on est dedans, on ne réagit pas pareil. Nous n'avons réalisé que le lendemain et le surlendemain. Après coup, on se dit qu'on a eu de la chance. »

Le centre-ville totalement bloqué, la famille est repartie par la route longeant la mer. « On retournera en Italie, c'est sûr mais peut-être pas tout de suite à Gênes », conclut le couple.