
L'intersyndicale d'Air France n'a pas l'intention de lancer de préavis ni d'ultimatum dans l'immédiat, a-t-on déclaré vendredi de sources syndicales.
Le regroupement de neuf syndicats, à l'origine de 15 jours de grève cette année pour demander une hausse de 5,1% des salaires en 2018, préfère réclamer une rencontre dès que possible avec le nouveau directeur général exécutif d'Air France-KLM, Benjamin Smith, qui doit prendre ses fonctions d'ici fin septembre, ont précisé ces sources.
"Nous avons défini ensemble une stratégie que nous suivrons", a déclaré à Reuters Sandrine Techer, secrétaire adjointe du syndicat SNPNC. "Un accord salarial doit être trouvé pour solder le conflit."
L'intersyndicale ne souhaite toutefois pas divulguer ses plans, a toutefois précisé Christophe Malloggi, secrétaire général de Force ouvrière. "On ne va pas poser des préavis et ultimatums", a-t-il dit. "(Ben Smith) ne peut pas ne pas savoir que nous sommes déterminés et mobilisés".
Une porte-parole d'Air France n'a pas souhaité faire de commentaire.
Le triplement du salaire de Ben Smith par rapport à celui de son prédécesseur et l'accord salarial conclu chez KLM ont contribué à irriter davantage les syndicats d'Air France avec lesquels la direction refuse de négocier sur les salaires depuis la démission de l'ancien PDG Jean-Marc Janaillac en mai.