
Ce compromis très complexe est censé encadrer la sortie du Royaume-Uni de l'UE en mars 2019.
Il a fallu dix-sept mois d'intenses négociations aux équipes de la première ministre britannique, Theresa May, et de Michel Barnier, le négociateur en chef bruxellois, pour parvenir à un accord de divorce entre le Royaume-Uni et le reste de l'Union européenne (UE), à la mi-novembre. Le résultat : un projet de traité international de 585 pages, 3 protocoles (Irlande, Chypre et Gibraltar), et de multiples annexes, qui répond à trois priorités.
Il s'agit tout d'abord d'éviter le retour d'une frontière physique entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord (qui sort de l'UE), afin de préserver le traité de paix de Belfast de 1998. Le texte vise aussi à protéger les droits des expatriés, britanniques et européens : plus de 4 millions de citoyens sont concernés. Quant aux engagements financiers européens contractés par le Royaume-Uni avant le divorce, il se confirme qu'ils seront bien assurés dans leur intégralité.
Ce traité doit d'abord être endossé par les 28 dirigeants de l'Union. Jeudi 22 novembre, ils prévoyaient toujours de le signer lors d'un sommet spécial dimanche 25 novembre à Bruxelles. Le texte nécessite ensuite une ratification par les parlementaires britanniques et par les eurodéputés. Leurs feux verts doivent impérativement survenir avant le 29 mars 2019, date théorique du Brexit.