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Brexit : après le deuxième rejet de l'accord, Theresa May pose un ultimatum aux députés


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La première ministre britannique, Theresa May, devant la Chambre des communes, à Londres, lors du débat du 13 mars sur le Brexit.

Pour rallier les élus rebelles, la première ministre menace de repousser indéfiniment la sortie de l'Union européenne. Un troisième vote va être programmé, alors que les conservateurs se déchirent.

La première ministre britannique, Theresa May, a perdu sa voix, mais certainement pas son opiniâtreté. Et celle-ci est peut-être en train de payer. Certes, elle a essuyé un énième revers magistral, mardi 12 mars, lorsque l'accord de Brexit qu'elle a conclu avec l'Union européenne (UE) a été rejeté pour la deuxième fois par les députés.

Certes, elle a de nouveau passé une désagréable soirée, mercredi 13 mars, toujours au Parlement, lorsque plusieurs de ses ministres ont bravé la consigne du Parti conservateur qu'elle dirige et donc sa propre autorité, pour voter un amendement excluant une sortie de l'UE sans accord (« no deal »), même après la date butoir prévue du 29 mars.

Mais sa stratégie consistant à rallier progressivement les députés rebelles en menaçant de remettre aux calendes un Brexit qu'ils ont promis à leurs électeurs, pourrait porter ses fruits. Un troisième vote sur le « deal » avec Bruxelles va être programmé d'ici au mercredi 20 mars, a-t-elle annoncé mercredi soir. Voire, au besoin, un quatrième avant l'échéance fatidique du 29. Et, sous la pression de la montre et à force de ténacité, Theresa May pourrait parvenir à ses fins : obtenir enfin la ratification parlementaire du traité scellant le Brexit.

A la mi-février, une conversation privée tenue par le chef négociateur britannique Olly Robbins au bar d'un hôtel de Bruxelles, et captée par un journaliste de la chaîne ITV, avait dévoilé cette stratégie que Theresa May a semblé valider mercredi soir devant la Chambre des communes. Comme promis, elle soumettra, jeudi 14 mars, aux députés une motion prévoyant un report de la date butoir du 29 mars. Mais il s'agit d'un ultimatum.