Le radar du bois de Muizon sur la RN31 Reims-Soissons est fâché avec l'arithmétique.

Il est passé par tellement de couleurs qu'il en est devenu fou », s'amuse un automobiliste. Peinturluré à de nombreuses reprises depuis sa mise en service il y a quatre ans, également incendié deux fois, le radar de la RN31 implanté dans la traversée du bois de Muizon, avant le carrefour de Prouilly en direction de Fismes, refait parler de lui. Cette fois-ci, plus de coup de peinture ou de pneus enflammés mais un bug interne : l'appareil flashe sous la vitesse maximale autorisée de 80 km/h... À ce jour heureusement, aucun des conducteurs concernés n'a reçu de contravention.

Des flashs mais pas de PV.

« Je me suis fait flasher à 71 km/h la semaine dernière, ma femme deux fois à 74 et à peine 70 », témoigne un habitant de Jonchery-sur-Vesle. « C'est également arrivé au beau-père de ma fille. Par contre, les gens qui roulaient devant lui à environ 80 n'ont pas été flashés. Beaucoup de personnes parlent de ça à Jonchery. »

Le sujet fait également causer sur la page Facebook « Info trafic RN31 entre Reims - Compiègne ». Une première publication le 26 septembre - « Le radar qui se trouve entre Jonchery sur Vesle-Muizon flashe à 70 km/h au lieu de 80 km/h » - a généré une cinquantaine de commentaires : « Moi hier flashé à 65 km/h »  ; « Flashé à 35 km/h il y a un mois »  ; « Je suis passée à 80 et aucun flash »  ; « Flashé plusieurs fois sous la vitesse et jamais rien reçu »  ; « Faut qu'ils pensent sérieusement à le régler parce qu'en pleine nuit, ça fait des frayeurs pour rien »  ; « C'est dangereux. Si quelqu'un pense qu'il s'est fait flasher, [il peut piler] et ça pourrait engendrer un accident. »

Le bug est aléatoire : tous les véhicules qui passent à moins de 80 ne sont pas systématiquement flashés. Contactée mardi, la préfecture de la Marne n'avait pas encore fait savoir hier si ce problème lui avait été signalé. Ce n'est pas la première fois que des radars perdent la tête. Un exemple parmi d'autres : celui de Beaumont-sur-Vesle sur la RD944 fin 2016. À chaque fois, les « dysfonctionnements » furent réparés et aucun conducteur verbalisé.