Comment le parti a-t-il pu passer à côté de cette première alerte ? En dehors des violences de 2017, l'attitude de l'élu envers les femmes était notoirement problématique. "Il arrivait, il tripotait les femmes, c'était quelque chose de naturel chez lui, raconte Corinne Berthaud. Toujours sous le prétexte d'être sympa, tactile, sauf que ce sont des gestes extrêmement grossiers." D'où l'embarras évident de Wallerand de Saint Just : "On savait que Pierre-Charles Cherrier était assez familier avec les femmes. Elles disaient 'il m'agace', mais rien de plus. Je crois pouvoir dire que, le jour de l'incident, il s'est vraiment laissé aller. Pourquoi ce jour-là plutôt qu'un autre ? Je ne peux pas vous dire. Vous savez, avec ces obsédés..." En off, un élu s'interroge : "Est-ce qu'il était possible de s'en débarrasser plus tôt ? Oui, toujours." Et d'ajouter dans la foulée : "Mais ce n'est pas du tout dans la culture du mouvement."