
Effectivement, confirme la préfecture, plus d'une centaine de manifestants, parmi lesquels on comptait selon elle « majoritairement » des dockers et des syndicalistes de la CGT, a joué les troubles fêtes. Ils se sont rassemblés devant la CCI, alors que des policiers étaient postés à l'intérieur.
« Les manifestants sont rapidement devenus extrêmement vindicatifs et ont essayé de pénétrer dans le bâtiment. Ils ont réussi abîmer une porte et à envoyer dans le hall des fumigènes et des pétards artisanaux de forte puissance », affirme Benoît Lemaire.
Une enquête ouverte.
Un commissaire présent sur place aurait reçu l'un de ces feux d'artifice sur la main droite. « Ses blessures sont importantes. Il a eu au moins un doigt arraché et se trouve ce soir à l'hôpital », précise le cabinet du préfet. Le fonctionnaire devrait subir une opération en urgence.
Le procureur de la République du Havre François Gosselin a annoncé dans la soirée à l'AFP qu'une enquête en flagrance a été ouverte pour « violences volontaires envers personne dépositaire de l'autorité publique avec armes » et confiée à la police judiciaire afin de faire la lumière sur ces faits. Selon le magistrat, le policier aurait ramassé le pétard, qui lui a explosé dans la main.
Les vœux du maire perturbés.
Le préfet a condamné « des actes inqualifiables ». La CGT des dockers du Havre, contactée par Le Parisien ce mercredi soir, n'a pas répondu à nos sollicitations.
« S'il est hors de question de mettre en cause le droit de manifester, je ne peux que condamner avec la plus grande fermeté les actes de violence qui se sont déroulés ce soir à la CCI et ont blessé un officier de police. Ces comportements intolérables doivent cesser! », s'est aussi insurgé le maire du Havre Jean-Baptiste Gastinne.