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Coronavirus : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse au ministère de la Santé


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"Le risque d'introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu", a indiqué Agnès Buzyn.

La Chine recense désormais 300 cas confirmés de contamination au nouveau coronavirus apparu fin décembre sur un marché de Wuhan. Six personnes en sont décédées en Chine et plusieurs cas ont été confirmés à l'étranger dont un aux Etats-Unis. La Direction générale de la santé tenait, mardi 21 janvier, au soir une conférence de presse pour faire le point sur la situation en France. Voici ce qu'il faut en retenir.

Un risque d'arrivée en France "faible" mais pas "exclu".

Le risque d'introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu, d'autant qu'il y a des lignes aériennes directes" avec Wuhan, la ville chinoise épicentre de cette épidémie, a expliqué la ministre de la Santé. "Notre système de santé est bien préparé, les établissements de santé ont été informés et des recommandations de prise en charge ont été délivrées", a-t-elle souligné au cours d'un point presse au ministère.

Des messages de précaution sont diffusés dans les vols directs en direction et en provenance de Wuhan et des affiches rappelant la conduite à tenir en cas de symptômes sont affichées dans les aéroports internationaux, a indiqué Agnès Buzyn.

Pas de contrôle systématique aux frontières.

La France n'a, en revanche, pas mis en place de contrôle systématique de la température des voyageurs en provenance de Chine, contrairement à d'autres pays comme la Russie et la Thaïlande, car cette mesure n'est "pas recommandée par l'Organisation mondiale de la Santé", est "complexe à mettre en place" et "pas très efficace", a expliqué le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. "Par ailleurs, les passagers au départ de Wuhan font déjà l'objet d'une détection", a-t-il rappelé.

L'OMS se réunira mercredi pour déterminer s'il convient de décréter une "urgence de santé publique de portée internationale". La Chine a recensé près de 300 cas de cette maladie respiratoire sur son territoire et six morts au total à Wuhan, l'épicentre de l'épidémie qui a contaminé plusieurs autres personnes au Japon, en Corée du Sud, en Thaïlande et à Taïwan.

Un cas suspect en France "totalement exclu".

Un citoyen français a présenté des symptômes respiratoires quelques jours après un séjour à Wuhan. Il a été pris en charge en isolement dans un établissement de référence. "Il va bien, est rentré chez lui, tous les examens virologiques (réalisés au Centre national de référence de l'institut Pasteur) sont négatifs", a expliqué Jérôme Salomon.

En cas de doute, les personnes sont invitées à "rester à la maison" pour éviter les contacts et à appeler le 15, a ajouté Jérôme Salomon, soulignant aussi l'efficacité des "mesures barrières" (lavage de mains, etc.) pour éviter des contaminations.

Zhong Nanshan, un scientifique chinois de la Commission nationale de la santé, a déclaré lundi soir que la transmission par contagion entre personnes était "avérée". C'était la première fois qu'une telle affirmation était faite publiquement.