
L'adolescente Mila, menacée de mort sur les réseaux sociaux pour une vidéo blasphématoire sur l'islam, fait l'objet d'une vigilance particulière de la police nationale. La jeune fille est toujours sans affectation scolaire.
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé mardi 4 février 2020 que l'adolescente Mila et sa famille étaient "protégées par la police", la jeune fille faisant l'objet de menaces de mort pour avoir critiqué l'islam.
"Mila et sa famille font l'objet d'une vigilance particulière, pour les protéger, de la part de la police nationale", a déclaré le ministre qui était interrogé à l'Assemblée nationale lors des questions d'actualité au gouvernement.
La lycéenne avait précisé que la police prenait les menaces "très au "sérieux". Les enquêteurs poursuivent en revanche leurs investigations pour trouver les auteurs des menaces de mort exprimées à l'encontre de la jeune fille qui a porté plainte.
L'entourage de Christophe Castaner a précisé qu'il ne s'agissait pas "d'une protection rapprochée mais d'une vigilance particulière de la part des forces de l'ordre".
"Depuis le 22 janvier, quand il y a eu cette haine sur les réseaux sociaux contre elle, il y a eu un contact avec la gendarmerie nationale, elle a fait l'objet d'une vigilance renforcée", a expliqué mardi soir le ministre sur BFMTV.
"Ce n'est pas une sécurité permanente parce que rien n'indique qu'elle en ait besoin", a-t-il ajouté.
"Ce que je lui dois, c'est de défendre son droit qui est son droit fondamental de critiquer une religion", a déclaré Christophe Castaner qui "refuse qu'au nom de l'islamophobie, on ne puisse pas reprocher quoi que ce soit à l'islam". "Dans notre pays le droit au blasphème existe mais il n'est pas revendiqué", a-t-il dit.
Sans affectation scolaire.
Mila, une lycéenne iséroise de 16 ans dont les virulentes critiques sur l'islam ont été massivement relayées, a été inondée de menaces sur les réseaux sociaux.
Quinze jours après la publication de sa vidéo controversée, suivie d'une vague de menaces de mort et de viol, la lycéenne n'a toujours pas réintégrée son établissement de Villefontaine, où ses attaques ont provoqué l'indignation d'une partie des élèves. Elle se retrouve sans affectation scolaire, dans l'attente d'une solution du rectorat.
Mila a assuré lundi sur TMC ne "pas regretter" ses propos, revendiquant son "droit au blasphème".
"Je ne regrette absolument pas mes propos, c'était vraiment ma pensée", a déclaré la jeune fille sur le plateau de l'émission Quotidien.
"Je m'excuse un petit peu pour les personnes que j'ai pu blesser, qui pratiquent leur religion en paix, et je n'ai jamais voulu viser des êtres humains, j'ai voulu blasphémer, j'ai voulu parler d'une religion, dire ce que j'en pensais", a-t-elle cependant précisé.