Un symbole de la lutte anti-fraude.
Dans le canton de Vaud, où se situe la ville de Lausanne, 500 enquêtes pour fraudes sont ouvertes chaque année, mais très peu dépassent le stade administratif, et encore moins nécessitent la prise en filature du potentiel suspect. La traque par GPS ne devrait donc être utilisée qu'une vingtaine de fois par an maximum, seulement sur décision d'un juge et uniquement pour fraude au revenu d'insertion (l'équivalent du RSA en France). Cette fraude est estimée à 11 millions de francs suisses (environ 10 millions d'euros). Cela représente moins de 3% des allocations qui sont versées.
Mais les autorités espèrent surtout en faire un symbole. Les moyens employés peuvent en effet paraître démesurés au regard de la fraude. C'est ce que disent les partis de gauche dans le canton, qui critiquent un mouvement de criminalisation des personnes les plus précaires. Même au centre-droit, on reconnaît une forme de malaise. Un député dit ainsi regretter qu'on autorise des instruments pour surveiller les plus pauvres alors qu'on ne tolérerait pas ces instruments pour d'autres couches de la société.