
Jour après jour, la parole dans le milieu du sport se libère. Deux cavalières témoignent des agressions sexuelles subies à l'âge de 13 et 17 ans de la part de leur entraîneur, près de Toulouse. Il n'y aura pas de procès. L'éducateur s'est suicidé après sa mise en examen.
Le 13 décembre 2019, le milieu toulousain de l'équitation est sous le choc. L'un de ses meilleurs entraîneurs du circuit poney s'est donné la mort à l'âge de 47 ans, dans son ancienne écurie, près d'Albi (Tarn).
Les minutes de silence se multiplient partout en France en hommage au moniteur dont la disparition suscite une véritable "incompréhension", comme le souligne alors le président du comité régional d'équitation Occitanie.
En revanche, aucun mot n'est prononcé sur les événements passés quelques jours plus tôt. La rumeur circule mais rien n'est évoqué.
Intolérable pour Stéphanie et Marilyne (prénoms d'emprunt). Ces honneurs en mémoire de celui qu'elles appelaient "JP" sont une nouvelle blessure. "Moi, j'avais 14 ans lorsque j'ai eu mon premier rapport avec lui, raconte Marilyne aujourd'hui âgé de 28 ans. C'était de la pédophilie. Il se suicide et le week-end d'après lors d'un concours de poney où toutes les participantes sont mineures une minute de silence lui est accordée. C'est d'une violence insupportable."