
Des mains sur les fesses et les seins.
Pour Stéphanie, tout commence en mai 2017 lorsqu'elle rejoint l'écurie de JP et sa femme, près de Toulouse, pour son sport-étude. Elle s'installe dans leur maison. Immédiatement, l'entraîneur lui pose des questions très personnelles : A-t-elle un copain ? Prend-elle la pilule ? A-t-elle déjà pratiqué des fellations ? Puis les premiers gestes : des mains aux fesses, sur les seins lorsqu'ils se retrouvent seuls dans les box.
Le 5 juin 2017, au retour d'une compétition dans le sud-est, tout bascule : " De retour à Toulouse, une demi-heure après m'être couchée, il arrive et se jette sur moi. Il commence à m'embrasser hyper fort. Il n'y a pas de préliminaires. Il rentre directement. Cela me fait hyper mal. Ça dure trois minutes. Avant de partir, il prend les draps et me dit "tu iras les laver demain."
Les jours suivants Stéphanie se retrouve seul : "Cela été terrible. J'étais parano totalement. Je n'étais pas bien. Je passais ma vie à me doucher. Je me sentais très sale. Je me regardais tout le temps." Pourquoi ne s'est-elle pas défendue "En réalité, il n'avait pas besoin de me mettre un couteau sous la gorge, explique-t-elle. Lorsqu'il arrivait je me sentais tellement dépossédée. Je n'étais pas là, en fait."
Toujours le même procédé.
En juin et septembre 2017, la scène se reproduira une dizaine de fois. "Toujours la même chose. Toujours le même procédé." Avant que la jeune femme ne quitte l'écurie et décide un an plus tard de déposer plainte.
L'enquête ouverte par la justice permet de recueillir une dizaine de témoignages décrivant un homme séducteur et charismatique, très porté sur le sexe, multipliant ouvertement les allusions sexuelles et les gestes déplacés sur d'autres stagiaires.
Ces investigations de la brigade de recherches de la gendarmerie de Villefranche-de-Lauragais mènent les gendarmes à l'île de la Réunion et à Marilyne.