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A Chanteloup-les-Vignes, un noyau dur de délinquance résiste à la rénovation urbaine


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Avant de devenir le symbole de la rénovation urbaine, cette commune des Yvelines et sa cité de la Noé avaient servi de décor au film La Haine, en 1994. Le 2 novembre 2019, l'incendie du chapiteau du cirque a ravivé les mauvais souvenirs de la guerre des gangs - quand le journal télévisé s'interrogeait : "Est-ce qu'il s'agit de Chicago-en-Yvelines ou de Chanteloup-les-Vignes ?" La ville peut-elle enfin devenir une banlieue sans histoires ? "Complément d'enquête" retrace quarante années d'un parcours chaotique et une transformation encore inachevée.

De l'utopie des années 70 au grand chantier de la rénovation urbaine.

Au début des années 2000, Jean-Louis Borloo, alors ministre délégué à la Ville (2002-2004), voulait faire de la cité de la Noé un exemple de son grand plan de rénovation urbaine. Après dix ans de travaux, elle est méconnaissable.

Des centaines de logements ont été rasés. Place du Béguinage, le sol en damiers imaginé au début des années 70 par un architecte utopique, Emile Aillaud, a été remplacé par des arbres. La place de la Coquille est connue pour ses façades d'immeubles décorées de mosaïques représentant de grands poètes français : Paul Valéry, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Victor Hugo. Mais le dernier a disparu, l'immeuble ayant été détruit pour faire place à une route qui désenclave la cité.