
Le manque de moyens et les salaires bas éloignent les candidats.
Pourtant, les écoles d'infirmiers font le plein. Comme celle de l'hôpital Tenon, à Paris. Les journées portes ouvertes attirent toujours beaucoup de monde, comme Sophie, qui se verrait bien exercer cette profession : "C'est un très beau métier, un métier humain. Mais je ne suis pas sûre de me diriger vers le public. Ma cousine est infirmière, et elle ne me fait pas l'éloge de l'hôpital public."
Tout le problème est là. À la sortie de l'école, la plupart des diplômés se dirigent vers le privé. Martine Mathieu est cadre formateur : "Actuellement, un tiers de nos élèves vont vers le public. Les autres partent dans le privé et les organismes d'intérim." Il y a pourtant du travail garanti à l'hôpital public. Hugo terminera ses études d'ici quelques mois, et il se destine dans un premier temps au public. "On a pu voir en stage que c'était un métier difficile", explique-t-il. "On n'a pas toujours les moyens, les salaires ne sont pas très élevés. Si à terme je trouve ça trop usant, que ça empiète trop sur ma vie personnelle, je pense que je partirai dans le privé."
Édith, élève infirmière a écrit :
"Je ne sais pas si je resterai dans le public, ça va dépendre de tout ce que l'on encaissera : la fatigue, la charge de travail, etc."