
Les 3 couleurs bleus de gauche à droite : Colis ordinaires - Colis remis contre signature - Petits paquets.
"La notion de service public, elle n'est plus là."
La Poste se transforme depuis des années maintenant pour renforcer ses deux autres grands métiers en dehors de la distribution de lettres : d'une part les services financiers, de l'autre, les colis. Objectif : rester numéro 1. Philippe Dorge, le directeur général adjoint chargé de la branche services-courriers-colis, parlait en 2018 de "livrer plus de colis et plus vite".
Parfois aux dépens des postiers, selon Edouard*. "En dix ans, la Poste s'est dégradée. Il y avait à l'époque une belle qualité de service, pour moi hors norme, qui se perd depuis trois ans, qui s'en va en déconfiture. La notion de service public, elle n'est plus là", raconte ce facteur en campagne dans l'ouest de la France. Il travaille à La Poste depuis dix ans et dénonce les "cadences de folie, les arrêts de travail" à répétition. La nouvelle réorganisation de La Poste, pour lui, c'est de "supprimer les facteurs". Selon lui, ils livrent de moins en moins de colis. C'est la société DPDgroup, filiale du groupe La Poste dont fait partie la société Chronopost, qui s'en occupe de plus en plus : "Même nous, on ne sait plus si les colis type Chronopost arrivent par le facteur ou par le biais d'un transporteur."
Edouard a écrit :
"Ils font des réformes, ils rallongent les tournées à tour de bras. Mais les clients, la première personne qu'ils voient, c'est toujours le facteur."