
Représenter le cinéma français "dans toutes ses esthétiques et sa diversité".
Le ministre de la Culture a déjà fixé un cap en souhaitant que la nouvelle direction puisse "permettre de représenter le cinéma français dans toutes ses esthétiques et sa diversité".
Une assemblée générale se tiendra donc après la cérémonie du 28 février et sera l'occasion d'élire une nouvelle direction pour préparer les modifications des statuts fondateurs.
Pour faire face à la crise, Alain Terzian, qui semblait jusque-là indéboulonnable, avait annoncé des mesures en vue d'instaurer la parité au sein du collège des votants (35 % de femmes actuellement), du conseil d'administration (28,5 % de femmes) et de l'APC (17 % de femmes).
"Insuffisant" aux yeux des signataires de la pétition, après des accusations de viol et d'agression sexuelle dans le milieu du cinéma français, dont celles de l'actrice Adèle Haenel, qui ont provoqué un électrochoc deux ans après le début du mouvement #MeToo.
"Quand on se mobilise, les choses bougent !", a commenté sur Twitter le collectif féministe #NousToutes, avec le nom de Polanski, accolé. "Imaginons la suite ? Nouveau collège de votants sans entre-soi masculin, opacité et sexisme. Et on finira bien par cesser d'acclamer des violeurs, pédocriminels en cavale ?", a réagi Osez le féminisme !
Le réalisateur franco-polonais sera "a priori" à la cérémonie. "Il n'y a aucune raison qu'il ne vienne pas", a affirmé cette semaine le producteur de J'accuse, Alain Goldman, estimant que "soutenir Polanski ce n'est pas soutenir le viol".