
Parce que la révocation du statut ne permettrait pas de le renvoyer en Russie.
Quand bien même les autorités décideraient d'utiliser la révocation de son statut de réfugié au titre de l'article L711-6 du Ceseda, cela se concrétiserait surtout par le retrait de son titre de séjour. Comme l'explique la Cour nationale du droit d'asile, "la révocation n'implique pas que la qualité de réfugié cesse d'être reconnue".
Pour le dire plus simplement : si une personne est révoquée, elle continue d'avoir des droits attribués aux réfugiés politiques par la Convention de Genève. À ce titre, la France aurait du mal à renvoyer Piotr Pavlenski en Russie alors qu'elle a reconnu que l'activiste risque d'y être persécuté pour ses convictions politiques.