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Ils ont vu des gens tousser, ils appellent le 15 : à Nice, le coronavirus inquiète en plein carnaval


"Il faut raison garder."

Certains semblent pourtant avoir franchi ce seuil. Un des agents chargé de la sécurité du carnaval assure : "C'est obligé qu'il y ait des gens qui ont déjà le coronavirus à Nice, mais on ne le sait pas, c'est tout. On va s'en rendre compte quand il y aura déjà des dizaines de contaminés". Quant à Laurence, qui tient un kiosque à journaux sur le boulevard Jean Jaurès, elle s'amuse que son fils de 20 ans ne veuille plus manger chinois, par peur d'attraper le virus. "Remarquez, moi je reçois de la marchandise de Chine. Et des journaux de Milan. Je me méfie quand même", ose-t-elle.

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Laurence, un journal de Milan à la main, le 25 février 2020 à Nice (Alpes-Maritimes).

Elle n'est pas la seule à témoigner d'une certaine méconnaissance des modes de transmission du nouveau coronavirus. Lors d'une conférence de presse organisée par l'Agence régionale de santé (ARS) au CHU de Nice mardi après-midi, le docteur François Valli, directeur médical du Samu de Nice, s'est alarmé du nombre d'appels passés au 15. L'activité "explose" indique-t-il. "Habituellement, on a mille appels par jour. En ce moment, on est sur une augmentation de 20 à 25%. Nous sommes submergés d'appels de gens qui ont besoin d'être rassurés", s'agace le praticien. "Ils ont vu des gens tousser, ils appellent le 15", raconte-t-il.