suite : Que va-t-il advenir des personnes sans-abri durant l'épidémie ?
Prolongement de la trêve hivernale.
Voilà plusieurs jours que les associations venant en aide aux personnes sans domicile tirent la sonnette d'alarme. «Nous demandons une mesure d'urgence qui est la prolongation du plan d'hébergement hivernal», s'inquiétait le 12 mars auprès de France Info Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars), craignant que le retour massif de personnes dans la rue ne soit une «catastrophe sanitaire».
Le soir même, Emmanuel Macron annonçait dans sa prise de parole télévisée que le terme de la trêve hivernale était repoussé de deux mois. Pas d'expulsion, donc, avant le 31 mai. Le lendemain, à la suite d'une réunion avec les acteurs du secteur, le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités locales ajoutait par communiqué que «les 14 000 places d'hébergement d'urgence ouvertes pour la période hivernale sont maintenues deux mois supplémentaires afin d'éviter toute remise à la rue de personnes hébergées».
«Ça a été un énorme soulagement», soupire au sujet de cette annonce Florent Gueguen, contacté par la press. Mais pour le directeur de la fédération des acteurs de la solidarité, c'est aussi la seule véritable avancée obtenue de la part des pouvoirs publics depuis le début de l'épisode du coronavirus.