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Suite : A Bergame, le quotidien local a publié onze pages de nécrologies samedi.

Face au nombre important de nécrologies parues ces derniers jours, et qui ont valu au journal local un article du Washington Post, Daniela Taiocchi rappelle le rôle de cimetière que joue le journal actuellement : «Aujourd'hui à Bergame, les nécrologies sont l'unique rituel qui reste pour saluer les défunts. A présent, quand une personne est transportée à l'hôpital, les membres de sa famille ne peuvent rien savoir, jusqu'à l'appel qui leur annonce la mort de leur proche. Il n'y a plus de chambre mortuaire. On ne peut pas porter le corps du défunt à la maison. Le cimetière de l'église est complètement plein et on ne peut pas célébrer de messe de funérailles. Le four crématoire fonctionne 24 heures sur 24.» Dimanche, une vidéo montrait des dizaines de cercueils alignés dans une église vide de Bergame. La responsable de l'Eco di Bergamo décrit une «sensation de western» dans la ville, où «on ignore à quel moment on va se faire tirer dessus».

Derrière le nombre de pages et d'avis de décès, il y a des histoires que l'Eco di Bergamo espère raconter bientôt. Ainsi Daniela Taiocchi promet que le journal réfléchit déjà, «avec l'Eglise catholique» aux formes d'hommage qu'elle compte rendre aux défunts : «Notre volonté comme journal est de raconter les histoires de chacune de ces personnes. Aujourd'hui elles ne sont que des nombres, mais nous ferons une publication pour rendre justice à chaque vie disparue. C'est une responsabilité que nous allons prendre.»