Choquée, Sophie Rainoldi pense avant tout à une blague, avant d'être envahie d'une très vive colère : "Je ne suis pas une terroriste mais un personnel soignant !", s'exclame-t-elle au téléphone. "J'applique scrupuleusement les règles d'hygiène. Je laisse ma blouse au travail. Je m'y lave les mains et dès que je rentre du boulot, je me douche."
La Toulousaine travaille en effet dans un établissement collaborant avec le CHU de Toulouse et est donc amenée à s'occuper de cas de coronavirus. "Ce n'est pas parce que je suis une soignante que je ramène le coronavirus chez moi ou toutes les autres maladies. Il n'y a pas plus de problème avec moi qu'avec une autre personne", constate-t-elle. "La peur prend actuellement le dessus. Les gens manquent d'informations."
Une peur ayant pris de l'ampleur depuis l'annonce du décès de cinq médecins dû au coronavirus.

Après les interrogations nées de cet épisode, Sophie Rainoldi est plus que motivée pour continuer à soigner les malades du coronavirus. Pas question pour elle de quitter son logement et d'aller balader son bouledogue français "plus loin". Pour l'heure, l'auteur du mot, lui, ne s'est toujours pas fait connaître.