Dix-huit millions de personnes à risque devront rester confinées même après l'allègement du confinement prévu le 11 mai, a plaidé mercredi 15 avril le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy devant le Sénat. Il affirme en outre que le déconfinement devrait être reporté si les conditions n'étaient pas réunies.

Le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a été auditionné par la commission des lois du Sénat, ce mercredi matin. Il est revenu sur la perspective du déconfinement en France. Il y aura toujours de nombreuses personnes à risque et susceptibles « de développer une forme grave » du Covid-19 d'ici au 11 mai, a-t-il souligné.

« Pour ces 18 millions de personnes, on continuera le confinement », a-t-il déclaré. « Pour combien de temps, je ne sais pas. En attendant peut-être un médicament préventif », a-t-il ajouté. Il a fait référence aux personnes « d'un certain âge, dont [il est], au-dessus de 65 ou de 70 ans » , les personnes ayant des affections de longue durée, ainsi que « des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses ».



Des « pré-requis opérationnels et techniques ».

Pour le reste de la population, le déconfinement annoncé par Emmanuel Macron pour le 11 mai ne pourra se faire que si un certain nombre de conditions sont réunies, a-t-il estimé. « Je suis extrêmement clair : si on n'a pas les pré-requis il faut rester confinés » et « s'il faut retarder de qu elques jours parce qu'on n'est pas prêt, il faudra retarder de quelques jours », a insisté le Pr Delfraissy.