
Réhabiliter le travail, donner à chacun les moyens de son émancipation : ces deux exigences défendues par le chef de l'Etat, et par son Premier ministre Jean Castex, sonnent creux aux oreilles de beaucoup de Français. Emmanuel Macron n'a pas réussi, jusqu'ici, à convaincre que ces valeurs avaient encore du sens dans la société actuelle.
Jean Castex à peine arrivé à son poste définissait « les engagements du président de la République » par un triptyque : « la promesse d'une société de travail, d'un projet d'émancipation et d'une volonté de retrouver notre souveraineté » (au «Journal du dimanche» du 5 juillet). Pour qui cherche à comprendre les raisons qui expliquent pourquoi Emmanuel Macron fait l'objet d'une large détestation, il faut certes que l'intéressé reconnaisse comme il l'a fait le 14 juillet « des maladresses » et « des phrases sorties de leur contexte » mais il faudrait aussi revenir à ce triptyque parce qu'il est à la racine du rejet.