« Je vis dans une zone de non-droit. »
« Je me suis fait taper, agresser par un dealer parce que j'ai haussé le ton, à la suite de provocations, en fin de journée, quand je suis rentrée chez moi. J'ai la mâchoire cassée en deux endroits, je vais avoir des plaques dans la mâchoire et je ne pourrai pas chanter pendant très longtemps », explique la Lilloise, chanteuse et comédienne de métier.
« J'ai envie de lancer un appel aux pouvoirs publics. Martine Aubry, est-ce que vous pourriez prendre la mesure de la gravité de la situation dans le quartier de Lille-Moulins, depuis la Porte d'Arras jusqu'à la Porte de Valenciennes, en passant par la Porte de Douai ? - c'est là où j'habite. Madame le maire, êtes-vous capable de prendre des décisions importantes au regard de ces quartiers ? » ajoute-t-elle.

Vue de la rue Jean Jaurès, dans le quartier des Moulins, à Lille.
« Je voudrais aussi lancer un appel à la préfecture de police. Je vis dans une zone de non-droit : c'est-à-dire une zone dans laquelle une mafia gouverne, décide, agit, insulte, salit, provoque, harcèle au quotidien. Je demande à la préfecture de prendre des mesures pour que le quartier des Moulins soit sous surveillance perpétuelle. Venir une ou deux fois par jour avec la police amuse les dealers, ça leur donne des sujets de conversation. Je vous assure, je les entends. Et chacun y va de son exploit pour raconter son expérience avec ‘les bleus' de la Bac ou de la B2R », poursuit Cécile.