
Si l'on voit le verre à moitié vide, on dirait que Citroën a été radin. Oui, nous aussi sommes habitués aux véhicules modernes et nous regrettons nos caméras de recul et autres capteurs de proximité. Mais ces options auraient demandé un tout autre concept : l'Ami n'est là que pour vous transporter en ville d'un point A à un point B. Partant de là, on aurait aimé un peu de confort côté siège et une meilleure isolation - on entend à l'intérieur tout ce qui se passe à l'extérieur. Oh, et puis ce rétroviseur central qu'il faudra aller acheter à un moment ou à un autre pour s'éviter un torticolis. De même, l'autonomie de l'Ami à 70 km demandera une recharge au moins hebdomadaire.
Tous ces défauts évidents ne réduisent pas la proposition de Citroën à néant, bien au contraire. Ils montrent simplement que nous avons affaire à une « version 1 ». Si le succès est au rendez-vous, et on imagine mal qu'il ne le soit pas dans les villes, alors les prochaines Ami corrigeront ces défauts de jeunesse. On se prend même à espérer que le format séduise d'autres constructeurs, qui proposeront leur vision de la voiture électrique ultra-urbaine. Car le jour où la plupart des voitures individuelles en agglomération feront 1m40 de large pour 2m40 de long, la question de la place de la voiture en ville ne se posera plus.
Et pour cela, il faut que les constructeurs osent revoir leur idée fixe de la voiture.