
Le Service de Surveillance du Marché des Véhicules à Moteurs (SSMVM, pour les intimes) est né. A compter du 1er septembre 2020, ses agents rémunérés par l'État français pourront diligenter toutes sortes d'enquêtes et de contrôles pour s'assurer que les voitures de tourisme et les véhicules utilitaires en circulation sont bel et bien conformes à la réglementation.
L'annonce faite en juin dernier de la création de ce Service de Surveillance des Véhicules a suscité quelques inquiétudes chez les automobilistes, qui s'imaginaient voir débarquer à la rentrée une de police de la route, sorte de bras armé du contrôle technique, avec des agents volants habilités à contrôler tout véhicule qui leur paraîtrait dangereux ou trop polluant.
Le SSMVM est aux constructeurs auto ce que la DDPP est aux restaurants : les deux vérifient le bon respect des règles.
Il n'en est rien. Disons-le tout net, les agents du SSMVM ne sont pas habilités à interpeller les automobilistes et à leur demander de se ranger sur le bord de la route, le temps de procéder à l'examen de leur véhicule. Leur travail est celui d'enquêteurs chargés de visiter les magasins pour contrôler la conformité des produits vendus. Ils ne feront appel au concours des agents de la force publique que pour le cas où les constructeurs, importateurs ou distributeurs s'opposeraient au contrôle de leurs produits et marchandises.
Pour une fois, l'automobiliste peut se réjouir. Lui qui a parfois le sentiment d'être harcelé de taxes et de contrôles en tous genres peut se persuader que le SSMVM agit en son intérêt. Les contrôles menés par ce service devraient concourir à dissuader les industriels de produire et les importateurs de diffuser des pièces détachées, des équipements mais aussi des véhicules entiers non conformes à la réglementation européenne et nationale en matière de sécurité des véhicules et de protection de l'environnement. Tout y passe, de la simple bicyclette au tracteur de semi-remorque, [...]