
Syrienne, Majda Ibrahim, 38 ans, est arrivée à Skoga, en Suède.
Stockholm.
Dans le hall de la gare de Stockholm, depuis quelques jours, une exposition patronnée par le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, montre des photos de Syriens arrivés lors de la grande vague de 2015. Ils posent, face à l'objectif, en vis-à-vis d'une autre photo qui dévoile ce qu'ils ont de plus précieux: les clés de l'appartement ou de la maison qu'ils ont laissé à Alep ou Idlib.
«Il faut se souvenir de cet automne 2015, quand certaines semaines près de 10 000 réfugiés arrivaient en Suède, rappelle Ulrika Nilsdotter, qui recueille des dons pour le HCR. Les gens dormaient sur le sol de cette gare, dans les rues, des gymnases, des églises. Des habitants de la capitale - dont moi - ont ouvert leur porte pour les accueillir.» Et à la fin de l'année, 163.000 réfugiés avaient demandé l'asile au royaume nordique, soit pour une population de 10 millions d'habitants la plus forte proportion en Europe.