Un amendement au projet de loi de finance 2021 prévoit l'adjonction d'un malus supplémentaire pour les véhicules pesant plus de 1 800 kg.

Rétropédalage ? Jusqu'ici, Bercy avait clairement marqué son opposition à la création d'un nouveau malus additionnel, pénalisant l'achat des véhicules neufs les plus lourds. La mesure avait été notamment proposée par les membres de la Convention citoyenne pour le climat afin de décourager l'achat des voitures jugées les plus émettrices en CO2.

Or, ce jeudi, le quotidien Les Echos assure qu'un amendement de la majorité au projet de loi de Finances 2021 a été déposé : celui-ci ouvre la porte à la taxation des voitures pesant plus de 1 800 kg. Et l'échelle grimpe vite, puisque le texte fixe à 10 euros la pénalité par kilo supplémentaire au-delà de cette barre.

Selon les informations du quotidien économique, les véhicules électriques, hybrides et hybrides rechargeables ne seraient pas touchés par la mesure. Logique : ces voitures sont pénalisées par le poids de la batterie nécessaire à leur fonctionnement. Il faudra attendre la publication du texte dans les prochains jours pour en connaître les détails.

En attendant, vous trouverez dans le diaporama ci-dessus quelques modèles touchés et les montants théoriques appliqués. On ne s'étonne pas de retrouver des SUV de luxe (de l'Audi SQ7 au Rolls-Royce Cullinan). Mais la barre atteint aussi des grosse berlines ou breaks diesel (Mercedes Classe E, Audi A4 Avant...) et même des monospaces (Volkswagen Sharan, Ford Galaxy) dont la diffusion demeure confidentielle. Selon Les Echos, le gouvernement devrait ménager des exceptions pour les foyers fiscaux déclarant plusieurs enfants.

Rappelons que ce malus au poids vient s'ajouter au malus écologique, dont le barème sera durci en 2021. Exemple de double peine ? La Ford Mustang V8 5.0 qui pourrait cumuler 40 000 euros de malus et 430 euros de malus au poids.

Le texte sera examiné en commission par les députés dans les prochains jours.