ToutSurTout.biz
Affaire Pilarski le compagnon de la victime demande une contre expertise


https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1604685112.of.world-lolo.com.jpg



Le mystère pesant depuis un an sur la mort d'Elisa Pilarski dans une forêt de l'Aisne près d'une chasse à courre a été levé mardi : selon les expertises menées, la victime, enceinte, a été tuée par le chien de son compagnon, a annoncé le procureur chargé par intérim du dossier.

« À ce stade de l'instruction, les expertises se rejoignent et tendent à démontrer l'implication exclusive du chien Curtis dans les morsures ayant entraîné la mort » de la jeune femme, « sans qu'aucun élément ne permette de mettre en cause les chiens appartenant à la société de vènerie », a affirmé dans un communiqué l'avocat général Eric Boussuge.

Deux sources proches du dossier avaient déjà désigné Curtis comme le seul meurtrier, invoquant les résultats des tests ADN menés sur les chiens potentiellement impliqués.

« Les opérations de recherche d'ADN et de comparaisons avec les traces retrouvées sur les prélèvements effectués sur les différents chiens (à savoir les cinq chiens du couple propriétaire et 33 chiens de chasse) » ont fait apparaître que « l'ADN de la victime est présente à partir de traces de sang prélevées en différents points de la gueule et de la tête du chien Curtis », précise le communiqué du Parquet.

« Aucune trace d'ADN provenant des 33 chiens de meute prélevés n'a été retrouvée », ajoute-t-il.

Curtis a également été incriminé par le rapport de deux experts vétérinaires, portant sur son « origine et comportement » et « sur une analyse des morsures » relevées sur le corps, ajoute le Parquet.

Selon les informations d'un journal, le compagnon de la victime, Christophe Ellul, va faire une demande de contre-expertise via son avocat. Il dénonce également la « condamnation » des experts faite à l'égard de son chien Curtis : « C'est très violent pour lui. Il y a cette idée qu'il aurait menti dès le départ sur ce qui est arrivé à la mère de son enfant. On en fait le coupable idéal », exprime Me Alexandre Norion.