« On ne sait pas ce qu'il y avait dans cette sacoche samedi soir et on ne le saura jamais. »
Michel Zecler est interpellé peu après, tout comme les neuf jeunes qui se trouvaient dans le studio au moment des faits. Ces derniers ont été remis en liberté après une vérification d'identité. La sacoche du producteur n'a pas été retrouvée par les fonctionnaires. Une perquisition a été réalisée lundi dans le studio, soit 48 heures après les faits, nous précise une source proche de l'enquête. « C'est bien trop long mais les policiers font aussi en fonction de leurs moyens », précise-t-on. Les enquêteurs ont à ce moment-là retrouvé la sacoche qui contenait un petit morceau de résine de cannabis dans un sachet transparent et d'autres objets divers. « On ne sait pas ce qu'il y avait dans cette sacoche samedi soir et on ne le saura jamais », souffle cette même source.

Illustration TsT.
Le producteur de musique, qui est bien connu des services de police et de justice pour de multiples faits datant du début des années 2000, toujours selon cette source proche de l'enquête, a expliqué durant sa garde à vue qu'il était un « consommateur occasionnel d'herbe de cannabis ». D'autre part, il affirme avoir été traité de « sale nègre » par les policiers durant l'intervention.
Le quadragénaire a été remis en liberté ce lundi après 48 heures de garde à vue et l'enquête le visant a été classée sans suite. Le parquet qui a pris connaissance des images de la caméra de surveillance a ensuite ouvert une nouvelle enquête visant les trois policiers - un brigadier chef et deux gardiens de la paix - qui sont accusés de violences illégitimes mais également d'avoir menti dans leurs déclarations. L'IGPN est en charge des investigations. Michel Zecler a été entendu dans les locaux de la rue Antoine-Julien Hénard à Paris (XIIe) ce jeudi après-midi.