La piste des déviances sexuelles.
Finalement, seulement «20% des violences constatées peuvent être imputées à la main de l'homme», affirme le ministère de l'Intérieur. Un ratio qui laisse sceptiques bon nombre de propriétaires et d'éleveurs. «Vous pensez que ce sont des blaireaux (qui ont attaqué le cheval) ? Une coupure si nette et si cruelle ? C'est impossible», réagit l'un d'eux. «Ils font erreur», ajoute une autre, indiquant qu'elle allait continuer à veiller sur ses bêtes.
Et si certains acceptent des cas où l'animal a effectivement pu se blesser tout seul, ils restent convaincus que beaucoup de mutilations ne sont réalisables que par une personne : «vu comme c'était fait, seul un humain peut opérer de cette façon», explique l'un d'eux. Les autorités reconnaissent d'ailleurs elles aussi que des individus s'en prennent aux chevaux. Un premier «portrait-robot» de ces agresseurs avérés a même été dressé, indique le ministère de l'Intérieur : «il s'agit principalement de déviances sexuelles avec des actes de zoophilie».

De leur côté, les enquêteurs poursuivent les investigations, au fur et à mesure des cas signalés. Que ce soient de leur côté ou sur les groupes de soutien aux éleveurs, le nombre d'alertes est en baisse, remarquent-ils.