A l'origine de ce mouvement contestataire, les propos d'Emmanuel Macron lors de son interview à Brut, le 4 décembre dernier. Le président de la République a expliqué qu'une personne de couleur était « beaucoup plus contrôlée et identifiée comme étant un facteur de risque ». « C'est insoutenable », a-t-il ajouté, annonçant dans le même temps la création d'une plateforme en ligne gérée par l'État, le Défenseur des Droits ou les associations comme la Licra, afin de pouvoir dénoncer les discriminations. En outre, le chef de l'État a évoqué « les violences policières », admettant qu'il y avait « des violences de policiers ».

« Ces déclarations du président de la République ont été prises comme LA goutte d'eau qui a fait déborder le vase dans les rangs des policiers », dénonce Yannick Biancheri, secrétaire départemental en Isère du syndicat Alliance Police Nationale, interrogé par Le Dauphiné. « C'est proprement scandaleux, de la part d'un président de la République de ne pas soutenir sa police uniquement dans le but de répondre à une minorité bruyante, alors que pendant des mois, lors des manifestations, c'est cette police qui a été le dernier rempart en protection des symboles de la République que sont les ministères ou les préfectures ».