Un candidat sur cinq reçu en 2020, contre un sur 50 en 2012.
Au départ de cette situation précaire, une volonté d'embaucher de très nombreux policiers, dans un délai très court. En 2012, près d'un candidat sur 50 était reçu au concours de gardien de la paix montrent les chiffres de la direction générale de la police nationale (DGPN). Depuis 2013, le ratio a chuté. Un candidat sur 5 a été reçu en 2020. Il faut dire que près de dix fois plus de postes ont été ouverts si l'on compare l'année 2012 et l'année 2020 : 20 957 candidats pour 450 postes, contre 19 546 candidats pour 3631 postes huit ans plus tard. « Il y a encore cinq ou six ans, on n'aurait pas pris en dessous de 9/20, depuis deux ans on descend à 7 ou 8/20 », assure un formateur.

Cérémonie de fin de scolarité des gardiens de la paix de l'enp de Nimes.
Sur le terrain, en Île-de-France, la situation se traduit par l'arrivée de gardiens de la paix stagiaires mal notés au cours de leur scolarité. Les élèves choisissent leur poste à la fin de leur formation, les mieux notés choisissant les premiers, et généralement la province. Ces nouveaux arrivants remplacent donc les policiers aguerris de la région parisienne qui demandent leur mutation pour aller vivre en province, d'où ils sont parfois originaires, ou alors parce qu'ils sont attirés par le cadre de vie et le fait qu'ils auront moins à dépenser pour acheter leur logement par exemple.
Entre 2018 et 2019, la moyenne des candidats externes a perdu un point, elle est passée de 12,69/20 à 11,43/20. « Et encore, cette moyenne générale est compensée par les très bonnes notes des candidats surdiplômés que l'on voit arriver depuis peu. Maintenant, c'est près de 20% des inscrits », explique un formateur.