« On doit s'expliquer quand on met de mauvaises notes. »
La scolarité de gardien de la paix a été réduite de 12 à 8 mois, en juin dernier. « Ça défie toutes les règles pédagogiques, il n'y a plus de qualité d'apprentissage », selon deux formateurs. « Une erreur fondamentale », selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est exprimé à ce sujet à l'Assemblée nationale, le 30 novembre.

« Sur les dernières promotions, des élèves ayant commis des délits ont même été admis », affirme l'un des formateurs alors qu'un autre précise que les fautes d'orthographe « ne font plus perdre de points ». « On doit s'expliquer quand on met de mauvaises notes. Indirectement, si on ne veut pas avoir de compte à rendre, il vaut mieux fermer les yeux, cela évite d'avoir des problèmes », déplore-t-il.
Quatre commissaires de police affectés en région parisienne ont également été sollicités par un journal. Ils affirment qu'« entre 20 et 30 % de ces jeunes policiers ne sont pas au niveau ». « Le filtrage n'est pas bon, on a même des recrues qui ne maîtrisent pas le français », lâche l'un d'entre eux. « Ça se traduit par des procédures qui sont cassées pour cause de nullité ».