Des vidéos sur Youtube.
En février 2020, Zhang Zhan se rend dans la ville de Wuhan, qui est alors en quarantaine et l'épicentre de l'épidémie de Covid-19. Avec son téléphone portable, elle filme ce qu'elle voit : la gare, complètement déserte. La situation chaotique dans les couloirs d'un hôpital. Un centre de santé communautaire où un homme lui dit avoir payé un test de dépistage pourtant censé être gratuit.

Début mars, le Parti communiste suggère d'imposer aux habitants une "éducation à la gratitude" pour qu'ils puissent remercier comme il se doit les efforts du gouvernement face à l'épidémie ? Zhang Zhan parcourt les rues et demande aux passants s'ils se sentent vraiment reconnaissants.
Ses vidéos sont tournées dans l'urgence : les images sont tremblantes, mal cadrées, rarement montées. Zhang Zhan les diffuse sur les réseaux sociaux chinois et étrangers, dont Twitter et YouTube, interdits en Chine.
Elle écrit aussi des articles qui critiquent les autorités, la censure des journalistes indépendants, le harcèlement de certaines familles de victimes.