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Russie : Death Note et Tokyo Ghoul dans le collimateur des autorités russes


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Voici une bien mauvaise nouvelle pour les amateurs d'animes russes. En effet, un tribunal basé à Saint-Pétersbourg a décidé d'interdire la diffusion de plusieurs animes dans le pays, parmi lesquels l'iconique Death Note. La raison invoquée est la suivante : la justice craint que les adolescents ne reproduisent les actes de violence dans la vraie vie.

3 animes dans le collimateur russe.

Le procès s'est tenu ce mercredi 21 janvier et concerne les oeuvres suivantes : Death Note, Tokyo Ghoul et Inuyashiki. La nouvelle provient du Moscow Times. Selon ce journal, le tribunal aurait affirmé que "tous les épisodes contiennent de la cruauté, du meurtre et de la violence". Des épisodes ont été projetés pendant la séance afin d'appuyer les arguments invoqués. Courant décembre, une cinquantaine de sites de distribution d'anime russes ont également fait l'objet de 5 poursuites. A cette occasion, les procureurs d'Etat avaient demandé la suppression de Naruto, Elfen Lied et Interspecies Reiewers, mais il n'a pour le moment pas été décidé de leur sort.

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Death Note ainsi que Inuyashiki seront bannis de deux plateformes de distribution, tandis que le ban de Tokyo Ghoul n'en concerne qu'une seule. Seuls les sites renseignés sont affectés par cette censure. Il y a donc fort à parier que de nouveaux sites émergent afin de contourner l'interdiction. Aucune interdiction nationale n'a été émise à l'encontre de ces anime. Cependant, l'agence de censure russe Roskomnadzor pourrait aller plus loin en interdisant les œuvres concernées à l'échelle nationale. Affaire à suivre.

Une pression qui ne date pas d'hier.

Selon les dires d'un spécialiste de l'Académie d'éducation pédagogique post-universitaire de Saint-Pétersbourg, Death Note serait "potentiellement dangereux pour un enfant moderne". En 2013, à la suite du suicide d'une jeune fille de 14 ans, l'association parentale du district fédéral de l'Oural a fait appel au président Vladimir Poutine pour stopper net toute diffusion relative au manga et ses dérivés. Si ce problème revêt un aspect plus sociétal qu'isolé, les enquêteurs avaient tout de même fait le choix de se concentrer sur les 4 volumes du manga Death Note retrouvés dans ses affaires.