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Précarité : 33% des étudiantes ont besoin d'aide financière pour acheter des protections hygiéniques


Plus d'une femme sur dix a déjà dû choisir entre ces protections et un autre produit de première nécessité. Pour lutter contre cette précarité menstruelle, des associations organisent des distributions de kits d'hygiène comme à l'Agoraé, une épicerie solidaire en milieu étudiant à Paris. Mediha a 25 ans, elle est étudiante en architecture et vient une fois par semaine  à l'Agoraé.

Mediha, étudiante a écrit :

Il m'est arrivé de devoir choisir entre un tampon et un dîner. Dans ces cas-là on n'a pas trop de choix. On achète une serviette hygiénique.

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illustration - Ici une distribution de kits d'hygiène par Première Urgence Internatioanle pour faire face à la transmission du COVID-19.



Dans cette épicerie, tout est vendu à 10% du prix du marché. Le kit d'hygiène est offert par l'ADN, l'Agence du Don en Nature. "Trop souvent, dans notre pays aujourd'hui, analyse Romain Canler, directeur général de l'Agence du Don en Nature, la précarité non alimentaire est négligée. La précarité menstruelle est une illustration criante de la précarité non alimentaire. Elle touche à l'intime. C'est un budget très lourd pour les populations en situation de précarité. Aujourd'hui, l'agence du Don en nature distribue en Île-de-France des kits d'hygiène et, sur l'ensemble du territoire, distribue à peu près 1,4 million de produits de protection menstruelle. La demande est très forte, car ce tabou est en train d'être levé."