Moins cher peut aussi dire danger.
L'Association nationale des étudiants sages-femmes, qui a réalisé l'enquête avec la FAGE, demande de son côté que les protections menstruelles "soient accessibles aux personnes précaires, avec des distributions en libre-service dans les lieux publics et non pas que dans les toilettes" des femmes. "C'est un tabou. Quand on voit qu'il y a une étudiant ou étudiante sur 10 qui a loupé les cours ou le travail par peur d'avoir une fuite, c'est quand même alarmant. On voudrait qu'il y ait aussi une politique d'information et de sensibilisation au sujet pour tout le monde", demande Bérénice Brazs, vice-présidente de l'Association, en charge des affaires sociales et de la défense des droits.

May, 20 ans, est étudiante en licence de marketing digital. "Ce n'est pas que j'ai eu honte, mais durant toute ma scolarité je faisais en sorte qu'on ne sache pas que j'ai mes règles. Je me cachais quand je prenais une serviette dans mon sac, etc... Depuis un petit moment, je trouve que ça commence à évoluer. " May comme de nombreuses étudiantes, sait désormais qu'il faut en parler, s'"éduquer".