
Un technicien Orange au central de la Joliette à Marseille.
Le téléphone fixe a connu un étonnant retour en grâce pendant les confinements. Mais il va vivre une petite révolution : la fin du vieillissant et coûteux réseau cuivre. Un changement heureusement presque transparent pour les utilisateurs.
C'est l'une des conséquences inattendues des confinements et dans une moindre mesure du couvre-feu : les Français ont (re) découvert qu'ils avaient un téléphone fixe. Souvent oublié sur la console de l'entrée ou la commode du salon, l'appareil qu'il soit connecté à une box internet ou une prise traditionnelle T, a connu un regain d'activité pendant les huit semaines du confinement selon un rapport de l'Arcep publié récemment. « Au deuxième trimestre 2020, l'usage vocal global atteint un nouveau record jamais égalé en 20 ans : 72,2 milliards de minutes, soit une augmentation de 28,3 % en un an contre - 2 % un an auparavant », note le gendarme des télécoms. Huit minutes sur dix sont certes consommées depuis les téléphones mobiles, mais le téléphone fixe a connu un « revival » totalement inédit.
« Alors que l'usage de ce service diminuait depuis sept ans, le volume de communications vocales augmente depuis le début de l'année 2020 : +22 % en un an au deuxième trimestre contre un recul de - 15 % en 2019 », indique l'Arcep. « En conséquence, la consommation mensuelle moyenne des détenteurs d'un abonnement téléphonique sur réseaux fixes en voix sur large bande (2 h 17 par mois ce trimestre), qui était en baisse de 20 à 30 minutes par an et par abonnement, progresse de près d'une demi-heure en un an ce trimestre après +4 minutes le trimestre dernier. Sur le RTC (réseau téléphonique commuté c'est-à-dire le réseau cuire), elle s'élève à 1 h 51, soit +9 minutes en un an, alors qu'il n'y avait pas eu d'effet visible de la crise sanitaire au premier trimestre », poursuit l'Arcep.