
Consultés en visioconférence par Jean Castex et plusieurs ministres, vendredi 5 mars, les représentants de l'hôtellerie-restauration n'ont pas encore de date de réouverture, mais entrevoient le bout du tunnel.
Alors que leurs 210 000 établissements, employant 800 000 salariés, sont fermés depuis le 29 octobre après l'avoir été de mars à juin, et tandis que les discothèques n'ont jamais rouvert, les responsables des cafés, hôtels et restaurants, soutenus récemment par une quarantaine de députés, ont plaidé leur réouverture, hier, en visioconférence auprès de Jean Castex, Élisabeth Borne (Travail), Alain Griset (PME) et Jean-Baptiste Lemoine (Tourisme).
À l'intention des membres du gouvernement, ils avaient mitonné un plan tout prêt, prévoyant la réouverture progressive de tout le secteur en trois phases, de mars à juin. Ceci avec le maintien des aides jusqu'à ce que l'activité se normalise, puis un plan de relance spécifique.
« Entre la mi-avril et la mi-mai. »
Comme son ministre de la Santé, Olivier Véran, le matin même, Jean Castex s'est refusé à donner une date de réouverture. Mais, se félicite Jean-Virgile Crance, président du Groupement des chaînes hôtelières, il a laissé entendre que la clé, c'est que toute la population française à risque soit vaccinée, ce qui devrait intervenir entre la mi-avril et la mi-mai.
Jean-Virgile Crance estime que le Premier ministre s'est montré très à l'écoute de la nécessité d'un soutien financier durable, adapté à chaque secteur, les hôtels souffrant d'un endettement plus lourd. La prise en charge intégrale du chômage partiel est acquise jusqu'à fin juin, et devrait également bénéficier aux hôtels. Pour la suite, il faudra convaincre les syndicats de salariés de signer un accord garantissant la préservation de l'emploi, avec le dispositif d'activité partielle de longue durée. La CFDT et la CFE-CGC l'ont déjà fait, mais pas FO ni la CGT.