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La suspension du vaccin d'AstraZeneca complique les promesses de l'exécutif sur la sortie de crise


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Le premier ministre Jean Castex, qui a l'intention de se faire vacciner avec le sérum anglo-suédois « dès que le feu vert sera donné », a expliqué mardi soir que l'idée d'un confinement de l'Ile-de-France le week-end était « sur la table ».

A Matignon, Jean Castex appelle ça un « cadrage débordement ». Le premier ministre, né à Vic-Fezensac (Gers), une terre de rugby, est coutumier de ces contre-pieds imposés par le Covid-19 qui brisent la tactique de défense du gouvernement. En début d'année, l'arrivée des variants rendant la maladie à la fois plus contagieuse et plus mortelle a déjà contrarié les plans de l'exécutif en plongeant le pays « dans une forme de troisième vague », selon les mots du locataire de Matignon, mardi 16 mars.

Une situation sanitaire qui va obliger Emmanuel Macron à réagir. Alors que les chiffres de contamination s'envolent en Ile-de-France, à des niveaux comparables à ceux de régions déjà confinées les week-ends, l'exécutif s'est accroché à un statu quo qui devient de plus en plus difficile à justifier. De nouvelles annonces semblent imminentes.

Après avoir tiré sur la corde, en augmentant le niveau de déprogrammation des patients non-Covid, le chef de l'Etat a ainsi admis, lundi, que « de nouvelles décisions » seraient prises « de manière adaptée et proportionnée » dans les jours à venir pour lutter contre l'avancée du virus. « Le moment est venu », a confirmé Jean Castex, mardi soir, sur BFM-TV. « Il faut être efficace et juste », a-t-il insisté expliquant que l'hypothèse d'un confinement le week-end en Ile-de-France était « clairement sur la table » tout en se refusant à endosser la décision. Les derniers arbitrages pourraient avoir lieu à l'issue d'un conseil de défense sanitaire qui doit se tenir mercredi à l'Elysée.

Dure semaine pour le sommet de l'Etat. Car, dans le même temps, la campagne de vaccination, seul véritable espoir d'une sortie de crise, est bousculée par les doutes sur l'innocuité du vaccin AstraZeneca, suspendu depuis le 15 mars jusqu'à l'avis de l'Agence européenne des médicaments, jeudi 18. Principe de précaution ? Précipitation ? Même si le vaccin anglo-suédois est à nouveau autorisé, cet épisode aura sans doute entamé le moral et la confiance des Français au sujet d'une sortie de crise rapide promise par l'Eysée.